mercredi 22 octobre 2014

Les origines du Tarot (2)



A partir du XV ème siècle, la production de papier, la xylographie et les progrès de l’imprimerie permettent l’impression à la planche. Dès lors, les dessins sont simplifiés, les cartes deviennent plus populaires et les modèles sont reproduis à plus grande échelle.
La couleur demeure fixée à la main et le modèle servant à l’impression est souvent en bois, d’où un nombre de coloris limité.
L’un des jeux les plus anciens et les plus complets à nous être parvenus est le Solo Busca, éminemment alchimique, qui, avec ses 78 cartes a été conçu à Ferrare (ou à Venise) à la fin du XVème siècle.
Tarot de Solo Busca

Citons aussi vers 1500 le tarot de Rosenwald, bâti sur la même structure et utilisé à Florence.
 
Tarot de Rosenwald


Dürer aurait également préparé une série de cartes vers 1506 mais c’est Rabelais qui sera l’un des premiers à citer le « tarau » dans Gargantua en 1534.
 
Quelques années plus tard, le tarot de Minchiate connaît un grand essor en Allemagne. Mentionné en 1543, il comporte plus de cartes mais certaines disparaissent, à l’image du Pape, ce qui peut se comprendre dans des régions gagnées à la Réforme.
Tarot de Minchiate

En France, c’est surtout le Tarot dit de Marseille qui connaît le plus grand succès.
L’un des plus anciens est celui de Catelin Geoffroy qui est utilisé à Lyon en 1557. Il en reste aujourd’hui 38 cartes rassemblant apparemment les 22 atouts et des arcanes mineurs.

Tarot de Catelin-Geoffroy

A suivre ...

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