Trois jeux
de tarot nous sont parvenus du XVII ème siècle.
Le premier est un jeu
parisien anonyme, le second est celui dit de Jean Noblet (1650) et
le troisième celui de Jacques Viéville (même date), actuellement
conservé dans son intégralité. Comportant tous 78 cartes, ils reprennent les
influences milanaises et bolognaises.
La plus
ancienne règle du jeu conservée date également de cette époque. Elle fut
rédigée par l’abbé Michel de Marolles et imprimée à Nevers en 1637.
1 : Tarot parisien anonyme / 2 : Tarot de Jean Noblet / 3 : Tarot de Jacques Viéville |
Au XVIIIème siècle, les
tarots de Jean Dodal (Lyon, 1701), Pierre Madenié (Dijon, 1709), Jean-Pierre
Payen (Avignon, 1713), François Chosson (1736) François Tourcaty
(Marseille, 1745), Claude Burdel (Fribourg, 1751) et Nicolas Conver
(Marseille, 1760) sont incontestablement les plus répandus.
1 : Jean Dodal / 2 : François Chosson / 3 : Jean-Pierre Payen / 4 : Nicolas Conver |
Déclinant
pourtant en France, à l’exception de la Provence, les tarots dits de Marseille
sont surtout destinés à l’exportation (Allemagne, Piémont) et assimilés à des
jeux de carte ordinaires. Avec les cartiers du sud-est de la France, ce sont
peu à peu les Allemands qui impriment la majorité des jeux, abandonnant les
modèles italiens, leur préférant les enseignes françaises.
A la fin du siècle, se
développent les tarots dits de Besançon qui reprennent la
majorité des atouts à l’exception du pape et de la papesse. Apparaissent également
le tarot ésotérique de Court de Gébelin (1780), le tarot divinatoire d’Etteilla
(1785) ou encore le jeu de Mlle Lenormand, qui connaît un grand succès
sous la Révolution française.
Tarot d'Etteilla |
A suivre ...
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